samedi 8 février 2014

Retour sur les ATU...même si nous n'y retournerons pas...


Les ATU auraient pu être le lieu d'un vrai débat sur le projet Oxylane. Avec en premier lieu une présentation de l'entreprise Oxylane qui soit autre chose qu'une reprise de ses slogans publicitaires : « Décathlon,  à fond la forme » , « Oxylane, sport, santé, et bien-être »

Il faut être parfaitement angélique pour croire une seconde qu'avec Décathlon
« la consommation, c'est la santé »

De nombreux articles nous apprennent le contraire. Comme celui publié par l'Observatoire des Multinationales : Des produits toxiques dans les vêtements pour enfants de Gap, Adidas ou Disney
Rappelons que les produits Adidas sont distribués par Décathlon.

Les ATU et l'enquête publique comptent deux grands absents, le public et l'entreprise Oxylane comme objet d'interrogation :


- le public qui ne s'intéresse pas aux projets élaborés « par le  haut » et aux débats technicistes animés par leurs gestionnaires.
Dans la République du Centre l'adjoint à l'urbanisme a déclaré que
« la politique de la chaise vide n'est jamais bonne » à propos de SPLF45 quittant le quatrième ATU au bout de quelques minutes. 
Au moment où les décisions se prennent réellement, dans les arcanes de l'intercommunalité, il y a une chaise vide, celle des citoyens qui ne sont pas invités.
Et n'est-ce pas la mairie qui a décliné toutes nos propositions de rencontres et laissé la chaise vide le soir de la conférence avec Hervé Kempf ?    


- l'entreprise Oxylane à laquelle curieusement les ATU et l'enquête publique ne s'intéressent pas. On sait que le groupe Mulliez propriétaire d'Oxylane compte parmi ses membres de nombreux exilés fiscaux, mais pas la plus petite enquête de moralité de la part de la mairie et de l'agglomération. L'entreprise Oxylane reste une boite noire.

Pour ceux qui sont allés aux ATU en espérant en savoir un peu plus sur l'entreprise Décathlon-Oxylane et qui sont restés sur leur faim, nous avons une bonne nouvelle. 

Benoît Boussemart avait écrit en 2008 La richesse des Mulliez. L'exploitation du travail dans un groupe familial, Ed. Estaimpuis, 2008.

Lire la présentation du livre par Alternatives Économiques.


Morceaux choisis :

Cette famille nordiste est propriétaire d'une galaxie d'enseignes dans la grande distribution: Auchan, Décathlon, Boulanger, Leroy-Merlin, Kiabi, Pimkie, Flunch, Saint-Maclou, Norauto
Tout aussi impressionnant est sa ténacité (B. Boussemart) à mettre au jour la myriade de sociétés par lesquelles circulent la richesse et le pouvoir de la famille. Pour Benoît Boussemart, il n'y a aucun doute, les liens qu'elles entretiennent entre elles révèlent l'existence d'un « groupe Mulliez », bien qu'il ait toujours évité d'apparaître comme tel.
Nous aurions aimé soit dit en passant que l'adjoint à l'urbanisme invite Benoit Boussemart au premier ATU. Son point de vue contradictoire aurait pu intéresser l'auditoire.

Mais revenons à la bonne nouvelle : Benoit Boussemart prépare actuellement un travail sur Décathlon et devrait le mettre sur son blog la semaine prochaine.

Le conseil municipal de Saint-Jean-de-Braye aura donc tout loisir pour se documenter sur Décathlon avant sa délibération du 14 février.
Et qui sait ? Peut-être le conseil se dira-t-il qu'il a mieux à faire pour la ville que la courte échelle à un géant de la distribution, le « Groupe Mulliez » qui se cache derrière
« Décathlon-Oxylane » comme derrière son petit doigt.

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