mercredi 19 mars 2014

Des règles ... et des failles de la démocratie en Abraysie

Pour la dernière ligne droite avant les municipales, le Maire a chaussé une paire de running Decathlon. Bien connecté à l'Entreprise, il vante les mérites du projet d'Oxylane sans état d'âme. Le tout au nom de la démocratie participative et de l'écologie s'il vous plait.
 

Lors du dernier conseil municipal, SPLF45 a demandé à pouvoir lire une déclaration préliminaire demandant le report à la prochaine mandature du vote sur la modification du Plan Local d’Urbanisme permettant l'implantation du « Village Oxylane ». Le premier magistrat de la ville a refusé aux motifs que la démocratie avait des règles, qu'il n'y avait rien de nouveau dans les positions de SPLF45, que la démocratie « c'était du sérieux ».

La démocratie a des règles

Certes. Mais c'est le propre d'une démocratie de ne pas graver ses règles dans le marbre et de les faire évoluer lorsqu'elles s'avèrent insuffisantes. C'est d'ailleurs ce qui se passe avec ces élections puisque les conseillers communautaires sont pour la première fois élus au suffrage universel.
 

C'est parce que les règles du jeu ont changé que SPLF45 avait demandé le report du vote. Lire notre communiqué de presse du 12 février 2014.

Notre proposition était un élément nouveau dont le conseil municipal aurait pu débattre ... s'il l'avait entendue...


La démocratie, c'est sérieux

Nous pensons au contraire que la démocratie est une fête et qu'elle ne doit pas être abandonnée à des notables qui en font profession.

Ceux qui pieusement...
Ceux qui copieusement...
Ceux qui tricolorent
Ceux qui inaugurent [les Villages Oxylane...note de SPLF45] *
Ceux qui croient
Ceux qui croient croire
Ceux qui croa-croa (...)
Lire la suite du poème de Jacques Prévert «Tentative de description d'un dîner de têtes à Paris-France » sur le site « Écrire la Ville »

Sommes-nous en démocratie ? 

Il est vrai que nous ne vivons pas à Saint-Jean-de-Braye sous la botte nazie. Mais sommes-nous en démocratie pour autant ?
Une autre raison explique que nos concitoyens ne bousculent pas les possesseurs de yachts et les acheteurs de cigares qui les méprisent si ostensiblement : ils croient que nous sommes en démocratie. Imparfaite, malade, fatiguée, mais en démocratie. Or, la démocratie, c’est le pouvoir du peuple, n’est-ce pas ? Comment donc le peuple pourrait-il se révolter contre lui-même ?
Dans la plupart des pays occidentaux, le sentiment démocratique est durablement enraciné dans l’esprit populaire. Tous veillent à entretenir soigneusement le décor des procédures qui en constituent le rite et dont l’élection est le solennel dénouement. Le théâtre politique est indubitablement coloré : on vote fréquemment, les institutions fonctionnement, les politiciens s’agitent sans repos, le bruissement incessant des informations et des commentaires semble témoigner de la vitalité de la libre expression. Comment ne pas penser que nous sommes en démocratie ?
Lire dans sa totalité l'extrait de  « L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie » d’Hervé Kempf (chapitre 5)

* à propos de « Ceux qui inaugurent » : alors que paraissait cet article, le site Reporterre mettait en ligne « Les éco-quartiers ne sont pas vraiment écologiques ».
Citation :  « (...) l’écoquartier permet de monter des nouveaux chantiers qui expriment la capacité d’agir des élus. Il n’y a pas pire pour un élu que de ne pas inaugurer quelque chose ! Donc l’écoquartier fait sortir de terre d’immenses projets pour attirer les classes aisées et entrer en compétition avec les autres métropoles. »
Nous ne saurions mieux dire....

 

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