jeudi 30 mai 2013

Lettre au vice-président en charge du développement économique de l'AgglO

à Saint-Jean de Braye, le 30 mai 2013

à M. Martinet, vice-président de la Communauté
d'agglomération Orléans-Val de Loire,
en charge du développement économique
Monsieur,

    Comme vous le savez, depuis le 3 mai dernier, l'enquête publique sur le Document D'Aménagement Commerciale est lancée.
    L'approbation de ce document permettrait l'implantation d'un immense magasin Décathlon et d'un parking de 1000 places sur 15 hectares de terres encore cultivées et boisées, (dont 12 appartiennent à la collectivité), sur la commune de Saint-Jean de Braye.

     Nous ne reviendrons pas dans cette lettre sur le fait que ce projet soit en contradiction totale avec la charte pour une argriculture urbaine durable sur le territoire de l'agglomération orléanaise, ni sur sa nocivité pour l'environnement (pollution, destruction de l'écosystème, imperméabilisation des sols, etc...).

     Nous concentrerons notre propos sur l'emploi. Les 240 emplois promis ne sont qu'un leurre économique et social : dans un article des Echos date du 3 avril 2013, c'est le porte-parole du groupe Décathlon lui-même qui nous explique que la création de 5 nouveaux magasins en France en 2012 s'est faite sans augmenter ses effectifs !

"Décathlon aura ainsi ouvert 5 nouveaux magasins en France à la fin de cette année, notamment à Belfort, Nîmes, Le Havre et Coignières, en région parisienne. Mais, malgré cela, " les effectifs resteront stables ", ce qui indique que le groupe détenu par l'Association familiale Mulliez et la famille du fondateur, Michel Leclercq, va procéder à quelques " ajustements " en termes de coûts. "
    Si en plus de supprimer le foncier agricole, ce projet ne crée même pas d'emplois, il  serait sage de l'abandonner.

    C'est dans ce but que nous avons lancé une pétition contre ce projet d'implantation "Oxylane Décathlon" . Elle a déjà recueilli plus de 830 signatures.

    En matière d'environnement et d'urbanisme commerciale, force est de constater qu'actuellement la sauvegarde de l'intérêt collectif revient de plus en plus aux citoyens et à leurs associations. Nous espérons que notre avis sera partagé par nos élus qui sauront effectuer des choix tenant compte de l'urgence écologique.

    Nous espérons que nous pouvons compter sur votre soutien pour appuyer notre demande de qualification de ces terres en zone agricole protégée (ZAP).

   
    Nous vous prions de croire, Monsieur le vice-président, à l'expression de nos sentiments les meilleurs.

Le collectif "pour un site préservé entre Loire et forêt"leBlogger