mardi 30 septembre 2014

« Alternatiba Gonesse », les 20 et 21 septembre 2014

Lettre à toi qui n’a pas pu nous accompagner à Paris, pour le premier « Alternatiba Gonesse », les 20 et 21 septembre 2014.

On avait tout prévu, les banderoles, les tabliers, les slogans. Sauf le retard du train… On s’est dépêché pour changer de gare, attraper le RER dans le bon sens… La chance était avec nous, on a croisé d’autres manifestants qui nous ont indiqué que le départ de la marche avait changé : le sympathique maire de Gonesse avait  en effet interdit au dernier moment  le parcours prévu et imposait un autre lieu de départ…
Avec tout ça on est arrivé un peu à l’arrache, le temps de déplier les banderoles, on s’est retrouvé en queue de cortège, juste devant les gilets bleus…


...mais derrière la formidable fanfare et sous un soleil radieux !
 

Des habitants nous regardaient, amusés, aux fenêtres. Il faut dire que notre cortège était coloré et festif ! Nos amis de la ferme des Bouillons étaient là eux aussi. Ça nous a vraiment rappelé la marche du 17 mai, qu’on avait organisée avec eux,  le collectif pour le triangle de Gonesse et celui de la Voguette, de Roubaix à Néchin.  Parmi les marcheurs, c’était l’occasion de rencontrer aussi des militants d’autres collectifs, comme ceux du plateau de Saclay, et de faire connaître notre lutte.
Devant la mairie, le président d’Alternatiba Ile de France et celui du CPTG ont pris la parole pour rappeler la nécessaire préservation de notre environnement et  la nocivité du projet Europa-city, ce centre commercial démesuré avec piste de ski.



Le maire de Gonesse a alors fait dire qu’il daignait recevoir une délégation. Mais pour les militants, cette proposition était irrecevable : un peu facile de jouer « l’homme du dialogue » devant les médias quand on refuse pendant 4 mois un rendez-vous aux associations et qu’on change le parcours au dernier moment !
La marche a repris, le temps a changé subitement, des rafales de vent ont soulevé les banderoles et ce sont ensuite des trombes d’eau qui se sont abattues sur nous. Alors on s’est abrité sous la banderole, et là on a continué les rencontres : une journaliste qui nous avait contacté fin août et qu’on retrouvait là par hasard...



Et ce, toujours au son de la fanfare imperturbable malgré les intempéries. Bravo !


Une fois arrivée au village alternatif, il a fallu redresser les stands déplacés par le vent. Tout le monde s’y est mis et très rapidement, le village a retrouvé son aspect accueillant, bien qu’un peu humide aux pieds : il se tenait sur une parcelle de champ. Les stands en occupaient une partie, 3 tivolis étaient prêts pour les débats du lendemain, un autre servait de bar –restaurant, et une belle scène trônait à l’entrée du site. C’est là que les prises de paroles se sont succédées.



Nous partagions notre stand avec nos amis de la ferme des Bouillons. Eux, des tracts pour leur festival « la Tambouille », nous des tracts pour notre prochaine « Courge Party ». L’alimentation est au cœur de nos revendications ! Et derrière nous, la fameuse banderole du 17 mai : « des champs pas d’Auchan ».
De nombreuses  personnes venues de multiples horizons, intriguées par notre démarche, sont venues nous rencontrer : Pourquoi venait-on de si loin ? Quel était le projet que nous contestions ? Comment faisait-on pour résister ? Notre pétition a eu un certain succès.
Bravant la pluie qui s’était remise à tomber, la soirée festive a commencé avec un groupe à découvrir absolument : la Mathilde. Puis les stands se sont vidés au profit de la buvette-restaurant où les bénévoles infatigables  s’activaient.  Encore une occasion, autour d’une bonne assiette et d’un verre de bière, de tisser des liens, d’avoir des conseils, de se mettre en relation avec d’autres…



Les concerts se sont enchainés, l’énergie revigorante de Bam’s et de Samskara nous ont vite fait oublier l’humidité.  Tout comme l’accueil chaleureux de la personne qui nous hébergeait.
Le lendemain, la météo a été plus clémente, mais l’assemblée plus dispersée que prévue.  Les 3 tables rondes se sont alors regroupées en une seule avec ces trois thématiques : l’eau, l’agriculture et le climat. On vous conseille vraiment d’aller écouter ce qui s’y est dit.
L’après-midi également, 3 tables rondes se sont tenues. Nous étions invités à participer à celle sur le thème des Grands Projets Inutiles Imposés. Les deux autres portaient sur les transports et l’emploi. Vous pouvez aussi  les écouter  ici.
Nous n’avons pas pu assister à la plénière ayant des impératifs d’horaires pour le retour, mais en voilà le lien.
La qualité des intervenants, des échanges et des rencontres lors de ces deux jours ont décuplé notre énergie, nos ressources et notre détermination.  Un grand merci à tous les bénévoles des associations organisatrices (CPTG, Val d’Oise environnement, Alternatiba Ile de France) pour ce grand moment !

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