C’en est fini du concept de « village Oxylane ».
Le « village » abritait aussi le siège de Décathlon France, accolé au magasin. Lui aussi devra déménager. Ses salariés feront leurs cartons pour rejoindre le siège international dans le quartier des Près, à Villeneuve-d’Ascq. « Les 260 collaborateurs (service et magasin) seront tous accueillis à Campus et dans la métropole lilloise », précise encore le communiqué.C'est donc une étoile de la galaxie Mulliez qui s'éteint. Nous savons maintenant que les Villages Oxylane sont mortels, comme les civilisations.
Dans le dossier d'enquête publique, il était affirmé péremptoirement page 21 que « la création du Village Oxylane générera forcement une création d'emplois ». Nouveau concept ou pas, les salariés vont devoir boucler leur valise et reprendre la route.
La grande distribution a horreur du vide
Ouvert en 2011, idéalement placé sur les plans entre le CRT, l’aéroport et l’autoroute A1, il devait « combler un manque dans la zone de chalandise du sud de la métropole où la clientèle est très sportive », prévoyait il y a trois ans le directeur du site, Patrick Levaique. Le public n’a pas suivi.
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« Malgré les efforts des équipes, le magasin, peu visible par les clients, n’est pas parvenu à trouver un équilibre économique satisfaisant et les perspectives sont aléatoires », précise un communiqué de la direction.
Autres lieux, même discours. A Saint-Jean-de-Braye aussi l'Agglo et la mairie prétendent que le Village vient « combler un vide » et « répondre à des besoins ». Sans envisager une seconde que le site particulièrement excentré, peu visible lui aussi, puisse être boudé par le public.
Nous avons cherché en vain un compte-rendu du conseil municipal où l'adjoint au maire, délégué aux finances, à l'emploi et au développement économique aurait présenté les risques commerciaux de l'opération envisagée dans un contexte de quasi récession de l'économie française. Mais peut-être sommes-nous mal informés ?
La niche commerciale ainsi libérée à Lesquin va permettre l'implantation de nouveaux commerces et du siège social de Boulanger, cousin dans la galaxie Mulliez. Rien ne garantit que ces nouveaux commerces rendront le site plus visible ou plus attractif.
Les abbraysiens ont donc du souci à se faire si le même scénario catastrophe est appliqué ici. Car il existe une forte possibilité de fiasco.
Guerre des étoiles ou bataille navale, la grande distribution fait joujou avec les terres agricoles
La guerre que se livrent les grands établissements commerciaux à l'entrée de nos villes décide de ceux qui vont survivre et de ceux qui vont disparaitre. Comme dans la guerre des étoiles ou à la bataille navale, certains n'y survivront pas.
En cas de défaite, tout se termine au mieux par une reprise d'entreprise, au pire par une friche commerciale.
| Les bâtiments des friches commerciales évoquent ces navires de guerrre touchés et échoués sur les bas-fonds. |
Nous aimerions connaitre le point de vue de la municipalité suite à cette information de « La Voix du Nord ».
Va-t-elle encore nous traiter par le mépris ou faire le mort, comme le sénateur Jean-Pierre Sueur lorsque SPLF45 le questionne ICI ou LÀ ?
